Cultivons l’avenir ensemble !

Vous avez entre les mains* une boîte de substrat organique et un sachet de petites graines – et vous ne savez pas quoi en faire ? Pas de panique, d’ici 5 mn vous saurez tout…

* Vous n’avez pas votre boîte, ni vos petites graines ?
Elles vous seront offertes après votre repas dans les restaurants de la Route des Pingouins…

Le substrat organique, qu’est-ce que c’est ?

Les restaurants de La Route des Pingouins, engagés dans une démarche éco-responsable, transforment et valorisent l’ensemble de leurs déchets alimentaires en un substrat organique qui permet de mieux faire pousser les légumes du potager de Kergroadez, et les petites graines de votre sachet…

Des biodéchets ?

Il s’agit de la partie biodégradable/fermentescible des déchets que nous produisons – environ 30 % de ceux d’une famille. Ils sont constitués des déchets de cuisine et de table, et des déchets verts – cartons, bois, pelouse, feuilles…

En France, avec plus de 7 milliards de repas servis chaque année, le secteur de la restauration est l’un des plus importants producteurs de déchets issus de l’alimentation. Ainsi, hôtels, restaurants, traiteurs, débits de boisson.. produisent environ 400 000 tonnes de déchets alimentaires par an, soit environ 9 tonnes par établissement (source Ademe).

Et, de quels déchets alimentaires parle-t-on ?

Contrairement à un compost traditionnel, less déshydrateurs acceptent tous les déchets alimentaires organiques – viande et petits os, poisson et arêtes, crustacés et mollusques, fruits (dont les agrumes) et légumes… Seuls sont bannis les déchets comme le plastique, l’aluminium et autres métaux, le bois, et les gros os.

Comment ça marche ?

Les 80 à 90% d’eau qui composent nos déchets alimentaires sont malaxés et chauffés, dans un déshydrateur thermique – dont l’action et le fonctionnement peuvent être comparés à ceux d’un gros sèche linge…

Les déchets y sont entièrement purgés de l’eau qu’ils contiennent.

À la fin du cycle de traitement, ils sont ainsi transformés en une poudre granuleuse, sèche, parfaitement inodore et stabilisée.

Mais, à quoi ça sert ?

Le volume et le poids des déchets alimentaires est réduit jusqu’à 90 %.

Les coûts de stockage et de collecte sont alors eux aussi diminués.

Les odeurs sont définitivement éliminées et l’hygiène des lieux préservée.

Et – surtout – le substrat produit peut être valorisé et retourner, pour l’enrichir et faire pousser de nouveaux légumes, à la terre…

Des petites graines – Oui, mais de quoi ?

De cérinthe, dite aussi mélinet, plante annuelle de la famille des Boraginacées trop souvent méconnue en dépit de son beau feuillage ornemental particulièrement touffu, et de sa curieuse floraison aux reflets métalliques.

Elle pouce facilement, ne demande que peu d’entretien et, si elle se plait, se ressème spontanément où bon lui semble.

Ses rameaux étalés ou érigés portent des petites feuilles en forme de cœurs et fleurissent de mai à septembre.
Nectarifère et mellifère, les fleurs diffusent un léger parfum de miel qui attire de nombreux insectes butineurs.

Originaire du bassin méditerranéen, le mélinet se plait particulièrement sur les terrains exposés au soleil, bien drainés, incultes voir pierreux.

Elle se cultive aussi bien en massif qu’en pot.

  • Rusticité : – 5°C
  • Croissance : rapide
  • Exposition : mi-ombre à ensoleillée
  • Sol : léger, fertile, frais et drainé
  • Hauteur adulte : 30 à 45 cm
  • Température optimale de germination : 18 – 22 °C
  • Temps de germination : 2 à 3 semaines
Cérinthe major

Et comment je fais ?

Les conseils de Benoît, le maraicher du potager de Kergroadez

En pot, à la maison, en toute saison

Choisissez plutôt un pot profond. Le mélinet développe un système racinaire vertical pivotant.

Préparez votre mélange – 50 % terre de jardin + 50 % terreau.
Ajouter au volume obtenu 15 à 20 % de substrat organique et mélangez bien.
Pour faciliter le développement des racines, le mélange doit être homogène, souple et pas trop compacté.

Préparez un petit trou – en enfonçant un crayon par exemple – semez une graine, et recouvrez de terre. La graine doit être recouverte par environ 2 à 3 fois son diamètre. Recommencez pour chaque graine.

Arrosez – sans détremper – et gardez humide le pot jusqu’à germination.

Placez votre pot à proximité de la lumière, par exemple, sur un rebord de fenêtre pas trop directement exposé au soleil.

Attendez 2 à 3 semaines pour que les graines germent.

En pleine terre, en avril/mai, après les dernières gelées

Préparez un mélange identique à celui décrit pour les pots, et semez directement à l’emplacement définitif.

En fin de fleuraison, en septembre, conservez les graines pour les ressemer au printemps suivant, ou laissez faire les semis spontanés…

Benoît maraicher à Kergroadez

Une dernière chose à savoir…

Votre substrat organique est bien plus puissant que du compost. Sa concentration en éléments nutritifs est environ 30 fois supérieure.
Respectez les préconisations d’utilisation, afin d’être sûr d’apporter à vos plantes tout ce dont elles ont besoin, sans exagération !